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AGATHE CHAMBOREDON, DIRECTRICE FINANCIÈRE DU THÉÂTRE DE LA MONNAIE À BRUXELLES

Agathe Chamboredon, directrice financière du Théâtre de la Monnaie à Bruxelles

Titulaire d’une maîtrise sciences de gestion de Paris Dauphine, Agathe Chamboredron a très vite rejoint le secteur de l’opéra où elle travaille depuis 25 ans : d’abord l’Opéra de Bordeaux où elle a occupé plusieurs fonctions dont DAF adjointe et administratrice du Ballet, puis l’Opéra de Rouen - administratrice générale, le Festival d’Aix en Provence - DAF et enfin le Théâtre de la Monnaie comme Directrice financière, en charge également de la démarche durabilité, diffusion audiovisuelle et coproductions, projets européens, IT et système d’information.

En quoi votre parcours vous a-t-il conduite à votre métier actuel ?

Depuis mes études, je souhaitais travailler dans le secteur culturel par appétence. J’avais conscience d’une professionnalisation en cours du secteur, de l’introduction de principes de management et de gestion, de réflexion sur son évolution sur différents plans – organisationnel, juridique, social…- et j’avais très envie de participer à cela. C’est effectivement ce que j’ai vécu en arrivant à l’Opéra de Bordeaux en 1996. D’expérience en expérience, de maison en maison, j’ai beaucoup appris, je n’ai pas cessé de penser « évolution, transformation, refonte, rénovation, harmonisation, réflexion, inspiration, transition… ».

Quels sont les principaux défis actuels auxquels votre secteur doit faire face ?

Trouver des formes artistiques qui rendent compte des transformations profondes de nos sociétés

Comment créer un projet sur un territoire qui puisse s’adresser à tous ou en tout cas au plus grand nombre, comment créer un langage et un bien commun ?

Intégrer dans les projets artistiques la nécessaire transition écologique et sociétale

Faire en sorte que les enjeux culturels soient au cœur des politiques publiques…

Votre cœur de métier a-t-il changé ces 18 derniers mois ?

La crise nous a amenés à gérer des problèmes auxquels on n’avait jamais été confrontés, alors oui, notre cœur de métier a bien changé au cours de la crise.

Avec la reprise qui s’amorce, j’ai l’impression de réfléchir différemment, avec de nouveaux impératifs. On a aussi pris conscience plus que jamais de l’urgence de la transition écologique. La question de la raison d’être est omniprésente. C’est plutôt bien…

Votre prochaine sortie culturelle ?

Exposition David Hockney à Bozar (Bruxelles)

Un message pour les prochaines générations de professionnel.le.s de la culture ?

Inventer, penser « futurs souhaitables », réseaux, coopération, diversité…

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