Interviews

JÉRÔME POULAIN, CORRESPONDANT DU MINISTÈRE DE LA CULTURE POUR LES SERVICES PUBLICS ÉCORESPONSABLES

Jérôme Poulain, Correspondant du Ministère de la Culture pour les services publics écoresponsables

Jérôme POULAIN est haut fonctionnaire au ministère de la Culture. Il est depuis janvier 2021 chargé de mission à la mission du développement durable du ministère de la Culture où il est le correspondant ministériel pour les services publics écoresponsables. Titulaire d’une maîtrise en droit public et droit privé de l’université de Lille II et d’une maîtrise d’histoire de l’art de l’université Panthéon Sorbonne de Paris, il a rejoint le ministère de la Culture en 2010 après un parcours qui la conduit en service déconcentré (préfecture du 93), à l’autorité de régulation des communications électroniques et des postes, au conseil de la concurrence et au ministère de l’économie et des finances. Au ministère de la culture, il a été auparavant chef du bureau de l’enseignement de l’architecture et secrétaire général du Mobilier national. Il a été auditeur du premier cycle des hautes études de la Culture en 2019.

En quoi votre parcours vous a-t-il conduit à votre métier actuel ?

C’est une passion pour la chose publique, un besoin de répondre aux attentes des usagers, dans une vision à la fois de court et long terme, à la fois pratique et stratégique, généreuse, innovante, toujours soucieuse de l’intérêt public et de l’efficience de nos organisations.

Quels sont les principaux défis actuels auxquels votre secteur doit faire face ?

Ce qui me frappe est l’ampleur et la rapidité des changements auxquels nous sommes confrontés, des attentes légitimes de nos concitoyens envers la puissance publique, alors qu’on assiste à une accélération des cycles des innovations, à des mutations rapides et profondes. Je pense qu’il apparaît nécessaire plus que jamais de rendre effectifs les droits culturels, pour être fidèle aux ambitions premières des fondateurs de notre ministère et de nos politiques culturelles.  La Culture apparait plus que jamais notre bien commun.

Votre cœur de métier a-t-il changé ces 18 derniers mois ?

Après la crise du Covid 19 qui a particulièrement impacté l’ensemble du secteur culturel, il apparaît encore plus nécessaire de faire évoluer nos modèles économiques, sociaux, sociétaux et environnementaux pour une société plus résiliente qui doit notamment faire face aux enjeux immenses du réchauffement climatique.

Votre prochaine sortie culturelle ?

L’exposition Salgado Amazonia à la Philharmonie de Paris qui s’achève fin octobre et celle à venir au Musée des Beaux-arts de Lille « expérience Goya » qui débute le 15 octobre, une exposition ambitieuse et volontairement originale, autour de l’œuvre de Goya et dans laquelle le Palais pour la première fois s’est engagé dans une démarche d’écoconception.

Un message pour les prochaines générations de professionnel.le.s de la culture ?

Nous avons la chance de faire des métiers de passion et d’apprendre tous les jours.  Mais je crois qu’il est plus nécessaire que jamais de travailler en réseau, au plus près des territoires. Nous avons tous beaucoup à apprendre les uns des autres car nous devons penser et agir en complexité.

retour