Interviews

MARINE ULRICH, DIRECTRICE ASSOCIÉE DE L'AGENCE ARTISTIK BAZAAR

Marine Ulrich, directrice associée de l'agence Artistik Bazaar

Marine Ulrich dirige depuis 2015 l'agence Artistik Bazaar qui conçoit et produit des évènements culturels qui adressent des grands sujets de société. Expositions, soirées, ateliers, voyages apprenants, autant de formats qui sont l'occasion de mettre en débat, aux côtés des artistes, les grands enjeux du monde à venir.

 

À quoi ressemble votre confinement ?

Je suis confinée chez moi, en banlieue parisienne. C’est un confinement studieux, mais j’ai un accès à la nature, donc je suis plutôt privilégiée !

Que faites-vous pour vous changer les idées ?

Entre le travail et l’école à la maison, je fais partie des personnes qui n’ont pas beaucoup de temps de loisirs en ce moment… Néanmoins, avant le début du confinement, mon voisin m’a donné une motte de glaise, je profite des quelques rares moments de calme pour faire mes premiers essais de modelage avec quelques tutos en ligne, je constate que c’est très relaxant !

Une lecture, un film, une série, un podcast ou une musique qui vous a redonné le sourire ?

Récemment, j’ai découvert « Les Brèches », un blog lancé par Anne-Sophie Berard, jeune commissaire et auteur. Ses articles postés chaque semaine sont de jolies parenthèses permettant de regarder le monde d’aujourd’hui à la manière des artistes. J’aime sa manière singulière de confronter l’art et la vie dans un dialogue toujours cocasse.

Un conseil pour prendre bien soin de soi pendant le confinement ?

D’après moi, il est indispensable de se ménager des espaces de solitude dans la journée, des moments de qualité où l’on est seul. Rien de mieux pour se ressourcer et retrouver de l’énergie.

Une idée pour continuer à vivre la culture depuis son canapé ?

En ce temps de confinement, nous sommes abreuvés d’une manne de contenus : livres, films, podcasts, formations à distance, etc… C’est une chance bien sûr, mais je trouve que cette période constitue aussi une belle occasion de se lancer dans une pratique artistique que l’on aurait toujours rêvé d’initier. Dessiner,  s’initier à la musique électronique ou au montage vidéo, écrire des histoires… Vivre la culture, c’est aussi la pratiquer. Avec un peu de temps et peu de moyens, tout le monde peut se lancer…

Peut-on travailler efficacement en cette période ?

C’est bien le défi du moment ! Surtout pour ceux qui combinent le travail et l’école à la maison. La contrainte du temps peut être un bon stimulateur pour l’efficacité. Aujourd’hui, je fais beaucoup plus de choses en 1 heure, tout simplement parce que je n’en ai pas une de plus ! En période de charrette, j’ai pris l’habitude de commencer dès 7h, pour profiter de deux heures pleinement efficaces avant de commencer la journée.

Comment voyez-vous le futur de votre secteur ?

A court-terme, ça risque d’être difficile… Mais je reste optimiste. Je crois en l’agilité de notre secteur, qui est le plus créatif ! Nous ne répondrons pas aux problématiques structurelles qui existaient déjà avant, mais le secteur culturel saura se réinventer et surmonter une partie des difficultés à venir.

retour